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Intervention de Olivier Jardé

Réunion du 6 janvier 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — Ligne ferroviaire paris-amiens-boulogne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Jardé :

Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'aménagement du territoire, la ligne TGV Paris-Amiens a maintenant quinze ans. La croissance du trafic de 4 % par an témoigne de son réel succès et oblige parfois à supprimer les arrêts à Arras pour faire circuler les rames en nombre suffisant. La saturation de cette ligne étant prévisible à moyen terme, il convient d'envisager la création d'une nouvelle ligne Paris-Amiens-Londres via la côte picarde. Une telle ligne permettra non seulement de désengorger celle du nord, mais également de gagner vingt minutes sur le trajet Paris-Londres. Elle contribuera, en outre, au développement économique et à la création d'emplois dans la région picarde, tout en préservant le cadre de vie grâce au respect de critères conformes au développement durable. Ce projet a fait l'objet d'un amendement, qui a été voté, à l'article 11 du projet de loi relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement.

Toutefois, nous avions déposé un autre amendement au même texte, visant à créer un barreau entre Creil et Roissy, communes qui ne sont distantes que de dix kilomètres. Ce barreau permettrait d'instaurer une interconnexion entre l'aéroport international de Roissy et le réseau TGV. M. le secrétaire d'État aux transports s'était engagé à ce projet soit inscrit au débat public dès 2009. Je souhaiterais savoir ce qu'il en est de cette promesse et quel est le calendrier finalement retenu.

Enfin, la ligne Paris-Amiens-Boulogne n'est électrifiée que jusqu'à Amiens, où il faut donc changer de locomotive, ce qui nécessite un arrêt de douze minutes. Ce laps de temps est peu significatif, mais il existe un projet d'électrification de la ligne entre Rang-du-Fliers et Boulogne, qui obligerait à un deuxième changement de locomotive sur le trajet, soit vingt-quatre minutes d'arrêt au total, ce qui devient rédhibitoire. L'électrification globale de la ligne paraît donc indispensable. Elle avait d'ailleurs semblé retenir toute l'attention de M. Bussereau, qui avait proposé une réunion avec les financeurs à l'automne 2008. Cette réunion n'ayant pas eu lieu, je souhaiterais savoir ce qu'il en est exactement de ce projet. Dans l'attente d'un financement, ne pourrait-on envisager, dès 2009, d'affecter sur cette ligne des locomotives à moteur bi-modes, électrique et diesel ? Un tel matériel permettrait de gagner un temps précieux et garantirait l'avenir de la ligne directe en lui redonnant un intérêt commercial.

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