Monsieur le ministre de l'agriculture et de la pêche, ma question porte sur l'homologation de la préparation Cruiser, qui vient d'être renouvelée pour la campagne de 2009.
En 2008, le Cruiser a été autorisé pour une durée d'un an. En parallèle, un suivi attentif a été engagé par les services de l'État, en toute transparence et avec l'ensemble des parties prenantes. Ce suivi, dans l'état des connaissances actuelles, n'a mis en lumière aucune nocivité évidente, en particulier pour les abeilles.
Comme vous l'avez souligné, l'agriculture française a besoin de disposer de moyens efficaces et durables pour lutter contre le ravage des cultures, dans le souci d'assurer la production des denrées alimentaires.
À mes yeux, la décision, prise le 17 décembre, d'autoriser l'utilisation du Cruiser, conformément à l'avis favorable rendu le 14 novembre par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, est positive. Le Cruiser a en effet largement répondu à l'intérêt que lui portent les agriculteurs. Je note avec satisfaction qu'afin de sortir de l'impasse technique actuelle, vous avez demandé aux industries phytopharmaceutiques de lui trouver des produits de substitution, qui n'existent pas actuellement.
Néanmoins, cette décision ne satisfait pas entièrement les professionnels concernés, puisque l'homologation prendra fin le 15 mai 2009, ce qui suscite certaines difficultés, notamment lorsque les semis dépassent cette date. Ce fut le cas en 2008, du fait de conditions climatologiques particulières. L'obligation de n'utiliser le produit qu'une année sur trois pose également problème, en particulier dans les zones où le Cruiser a déjà été utilisé en 2008. De ce fait, les productions de maïs ne sont pas protégées contre les attaques de taupin, parasite contre lequel les seuls traitements efficaces sont préventifs. En outre, l'échéance fixée au 15 mai contraint à renouveler les démarches visant à obtenir une homologation plus longue. Je rappelle que celle-ci est de dix ans pour les autres produits.
Monsieur le ministre, vous avez apporté une première réponse au problème en autorisant l'utilisation du Cruiser jusqu'au 15 mai 2009. Mais la durée d'homologation est trop courte et l'obligation de n'utiliser ce produit qu'une année sur trois est contraignante. Dans l'attente de solutions alternatives performantes, quelles solutions envisagez-vous afin de permettre aux professionnels de planifier de manière durable l'usage de ce produit ?