Monsieur le président, mes chers collègues, c'est un honneur pour moi que d'ouvrir l'année 2009 par une question orale sur la santé, et je me félicite que Mme la ministre de la santé soit présente pour y répondre personnellement.
Permettez-moi, madame la ministre, de vous présenter mes meilleurs voeux de santé en premier lieu, de réussite de vos engagements en second lieu. Mes voeux valent également pour nos travaux, monsieur le président, ici, dans ce haut lieu de la République, et pour la France.
Ma question concerne l'offre de soins dans la ville de Lodève. Lodève se trouve à cinquante kilomètres de Montpellier, mais une fois arrivé à Montpellier, il faut encore vingt minutes, une demi-heure, parfois trois quarts d'heure pour atteindre les établissements hospitaliers. Cette ville a besoin d'un pôle de santé. Ce pôle, elle l'avait. Il était animé par les professionnels de santé autour de trois établissements : l'hôpital local public, la clinique Saint-Pierre, pour la médecine et la chirurgie, et la clinique du souffle, spécialisée dans les maladies chroniques respiratoires et cardiaques.
Ce pôle de santé était en danger, il fallait le restructurer. En particulier, le risque de fermeture de la clinique Saint-Pierre planait depuis de nombreuses années. En 2003, nous avions réussi, grâce au ministère de la santé, à sauver cet établissement, mais en vue de la restructuration de l'ensemble, j'avais élaboré avec tous les partenaires – à l'époque, je présidais la conférence sanitaire de territoire de Montpellier-Lodève – un projet de pôle de santé. Il s'agissait de construire autour de l'hôpital local un nouvel établissement, avec la clinique Saint-Pierre et la clinique du souffle. Il était également prévu d'installer un scanner pour développer l'imagerie médicale. Ce projet avait été inscrit dans le schéma régional d'organisation sanitaire de troisième génération par Mme la directrice de l'agence régionale de l'hospitalisation en mars 2006, et il était éligible au plan Hôpital 2012.
Aujourd'hui, malheureusement, les ambitions sont moindres, la clinique du souffle s'est retirée et la clinique Saint-Pierre a hélas fermé ses portes. Le nouveau projet consiste à recentrer sur l'hôpital local existant un centre d'accueil des urgences et de permanence des soins reprenant les activités jusqu'à ce jour assurées par la clinique Saint-Pierre, en y adossant une imagerie médicale adaptée avec, à terme, la possibilité de la diversifier, notamment par la mise en service d'un scanner. En outre, pour lutter contre la désertification médicale et favoriser l'implantation des professionnels de santé, il est envisagé de créer, dans le cadre d'un partenariat public-privé et auprès de l'hôpital local, une maison de santé destinée à regrouper les médecins libéraux et l'ensemble des professionnels de la santé intéressés.
Ce pôle de santé, certes moins ambitieux qu'initialement prévu, mérite d'être encouragé et financé par l'État. Quelle est, madame la ministre, votre appréciation de ce projet ?