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Intervention de Armand Jung

Réunion du 7 février 2008 à 9h30
Ratification du traité de lisbonne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArmand Jung :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, j'ai consulté comme vous la presse quotidienne nationale ou régionale du 7 février, aujourd'hui même, et je n'y ai pas trouvé une ligne concernant notre débat du jour. Et, pourtant, la construction de l'Europe est l'un des plus beaux combats de notre temps !

Certes, le traité de Lisbonne n'apporte pas tous les progrès de l'Europe des citoyens que nous espérions. Mais, pour la première fois, l'Europe est définie par un modèle de civilisation fondé sur des valeurs : la démocratie, bien sûr, l'État de droit, mais aussi l'égalité, la solidarité, la protection sociale et le développement durable. Toutes ces valeurs sont les nôtres ; elles sont celles de la République.

Les socialistes ont été parmi les architectes de l'Europe, avec la conviction d'oeuvrer pour la justice sociale et la grandeur de notre pays. Cependant, j'ai pleinement conscience du doute qui s'est installé au moment du traité constitutionnel, rejeté par voie référendaire en mai 2005. Quotidiennement aux côtés des Strasbourgeois, et notamment des plus modestes, je ressens les inquiétudes, la méfiance et la tentation du repli sur soi.

Mais si nous voulons changer l'Europe, changeons de majorité en France et en Europe. Je récuse le discours de la défausse qui accuse l'Europe d'être responsable de tous nos maux. J'ai toujours combattu les thèses souverainistes véhiculées par les conservateurs, mais aussi parfois par certains milieux de la gauche. Les forces qui s'opposent aujourd'hui au traité de Lisbonne sont les mêmes qui, hier, dénonçaient la CECA, craignaient la réconciliation franco-allemande, accusaient l'Europe d'être une hydre supranationale, s'opposaient à l'adhésion de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce, et ont absurdement stigmatisé le « plombier polonais » lors du débat référendaire de 2005, ce qui s'apparente incontestablement à une forme de rejet de l'autre.

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