Le traité de Lisbonne conserve ce qui était positif dans le projet de traité constitutionnel.
Tout d'abord, la partie I maintient une présidence stable du Conseil européen. Mais tout dépend de ce que nous en ferons. La présidence française aura une grande responsabilité : définir le champ de compétences du président du Conseil européen, et surtout concourir au choix de la personne. Je crois vraiment qu'il faut, au-delà des personnes, qui ont des mérites souvent éclatants, insister sur les critères à retenir : la personne choisie devra adhérer à tous les objectifs de l'Union. Il faut regarder les trois postes ensemble : Président de la Commission, Président du Conseil européen, haut représentant pour la politique étrangère et la défense. Il faut aussi tenir compte de l'équilibre entre grands et petits pays. Et puis j'ai été contente d'entendreAxel Poniatowski insister sur l'exigence de parité. Certes, diviser trois par deux, c'est difficile, mais il serait injustifiable qu'il n'y ait pas une seule femme sur l'un de ces trois postes ! On doit pouvoir tout de même trouver, dans la variété de l'Union européenne, au moins une femme.