…alors même que nous avons besoin, je le dis solennellement, de coopération européenne pour résoudre certaines questions.
On nous propose notamment de créer un Haut représentant pour l'action extérieure. Que sera donc cet homme face à la paralysie des Vingt-Sept, ce bloc hétérogène et hétéroclite ?
On nous propose qu'il y ait un président de l'Union européenne, déconnecté des juridictions nationales – un retraité. Peut-être, il est vrai, certains s'y voient-ils déjà ! (Sourires.)
Comment pourra-t-il gouverner des hommes et des femmes qui ont, par exemple, la gâchette nucléaire en main ? Croyez-vous que ces chefs d'État vont s'en référer à ce battu du suffrage universel ? Il est clair que le projet que l'on poursuit aujourd'hui est décalé et ne répond pas à cette Europe de Vingt-Sept. L'Europe doit bien sûr exister, mais après s'être élargie, elle doit s'amaigrir et s'en tenir à l'essentiel.
En revanche, on ne trouve rien dans ce traité sur la Banque centrale européenne, alors même que le Président de la République ne cesse de fustiger, à juste titre, l'autisme de cet organisme totalement coupé de la volonté politique.