Elle met les opérateurs dans la nécessité de lancer de grands emprunts populaires.
C'est comme au football, c'est le mercato. Areva, EDF, ENEL, EON : chacun vend des parts de son capital. À force d'avoir les yeux plus gros que le ventre, on a effectivement un peu de mal à suivre. C'est extrêmement grave.
D'ailleurs, monsieur le ministre, j'ai lu qu'EDF voudrait ouvrir le capital de RTE. Est-ce au conseil d'administration d'EDF de décider d'ouvrir le capital de RTE ? Je ne crois pas. Lorsque je lis cela, il me semble me souvenir que cela reste une prérogative gouvernementale. Et, en tout cas, la loi encadre les choses. Je ne pense pas que l'on puisse laisser les dirigeants d'EDF faire des annonces qui ne sont pas conformes à la loi.
Je remarque aussi qu'un opérateur comme Poweo prend des parts de marché, achète de l'abonné tout en faisant du déficit, et ensuite vend ses parts parce qu'il trouve un acheteur. Quel acheteur ? L'État autrichien. C'est quand même extrêmement intéressant de remarquer que l'on privatise en partie le dispositif en France pour se faire racheter des parts d'abonnés devenues privées par le public autrichien. C'est assez drôle. C'est en même temps assez désolant. Cela étant, ce n'est pas désolant pour tout le monde, parce qu'il y a de la plus-value au passage.