Soit. Vous êtes contre le gaz… (Rires.)
En tout état de cause, nous avons, pour des raisons de sécurité énergétique, décidé de déclasser un certain nombre de centrales à charbon qui sont dans un état inacceptable. Permettez-moi de citer l'exemple de la Corse. Les élus corses ont, à l'unanimité, demandé un raccordement par voie terrestre depuis Olbia afin de pouvoir fermer les centrales à charbon du côté d'Ajaccio et de Bastia, parce qu'elles sont extrêmement polluantes. Le gaz étant moins polluant que les centrales à charbon, il faut développer des infrastructures – et Antifer en fait partie – qui seront soumises à un certain nombre de règles. Il peut y avoir un projet d'intérêt général, et dans ce cas l'État sera impliqué. Mais l'État devra, au même titre que les opérateurs privés, respecter les obligations figurant dans le Grenelle de l'environnement.
Vous avez cité les propos de Jon Wellinghoff, monsieur Cochet. Permettez-moi de vous faire remarquer que le secrétaire d'État à l'énergie américain, Steven Chu, est plus nuancé. J'observe, du reste, que les États-Unis ont le projet de réaliser près d'une trentaine de centrales nucléaires. Alors prétendre que c'est de là-bas que doit « venir la lumière » alors que les Américains n'ont pas renoncé à l'énergie nucléaire et que nous débattons avec eux sur les émissions de gaz à effet de serre…