Aujourd'hui, dans tous les forums nationaux ou internationaux, une seule classification des énergies est valable et incontournable : les carbonées et les non carbonées. Dans cette dernière catégorie figurent l'hydraulique et le nucléaire. Soyons donc sérieux définitivement, nous qui, en France, possédons une électricité à 95 % sans gaz carbonique.
Dans le domaine de l'hydraulique, allez-vous, monsieur le ministre d'État, remettre de l'ordre à certaines dérives activistes et idéologiques allant jusqu'à exiger la déconstruction de certains barrages alors qu'il en faudrait de nouveaux ?
Nous disposons d'un potentiel nucléaire, hérité des cinquante-huit réacteurs du plan Messmer, dont trente-deux ont été construits sous la seule présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Une chose est sûre : cela ne suffira pas demain. Nous n'avons en fait qu'une capacité de 50 000 mégawatheures disponible à un instant « T », alors que notre pic de consommation atteint 95 000 mégawatheures. Certes, c'est un pic de quelques heures, mais il nécessite d'importer à un prix « spot » très élevé.
Exporter de l'excédent n'est pas une mauvaise solution pour les finances nationales, le Président de la République lui-même l'a dit lors de sa visite du chantier EPR de Flamanville.