Allons-nous prolonger la durée de vie de nos centrales ? Si oui, de combien de temps ? Avec quels travaux de sécurisation ? Quelle part sera dévolue à la technologie EPR ? Quelle part à la troisième génération ? Cette question est restée taboue pendant trop longtemps. Nous n'en avons pas parlé lors de l'examen du projet de loi d'orientation sur l'énergie en 2005. Nous n'en avons pas parlé non plus – ou si peu – lors du Grenelle de l'environnement. Je veux bien admettre que le sujet était alors de nature polémique ; toutefois, le groupe Nouveau Centre estime que le pays est désormais prêt pour un débat apaisé. Il est temps de l'organiser ; il est temps que le Gouvernement montre la voie dans ce domaine décisif.
La seconde faiblesse est celle du réseau de distribution de l'électricité. La tempête Klaus de janvier 2009 en a rappelé cruellement la fragilité et la vétusté. Nous n'avons pas investi dans le réseau de 1999 à 2005 pour des raisons de coût, certes. Reste que cette politique illustre le problème d'arbitrage auquel doit faire face EDF en matière d'affectation de ses bénéfices annuels.
Il faut le dire : EDF est une entreprise qui rapporte beaucoup d'argent. Son résultat net atteint 3,4 milliards d'euros en 2008. Sa politique de partage des bénéfices doit néanmoins être révisée entre, d'une part, les actionnaires et les consommateurs, et, d'autre part, les fonctions de production – toujours favorisées – et celles de distribution – toujours sacrifiées. Nous attendons vos réponses à ce sujet, monsieur le ministre.