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Intervention de Jean Dionis du Séjour

Réunion du 3 juin 2009 à 15h00
Politique énergétique — Débat d'initiative parlementaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

…pour organiser le partage de la rente nucléaire et sortir de cet entre-deux : tarifs réglementés d'un côté et concurrence de l'autre.

Nous avons su faire de la politique énergétique un atout national mais, étant donné les défis qui nous attendent, cette position forte ne doit pas nous empêcher de regarder nos faiblesses en face et d'agir pour les corriger. C'est pour cela que le Nouveau Centre a souhaité ce débat.

La première faiblesse concerne la planification à moyen terme, couvrant la période 2020-2040. Nous n'avons encore qu'une vision à court terme de notre politique énergétique alors que les changements qui s'annoncent nécessitent une véritable programmation à moyen terme. Il y a là, monsieur le ministre, un non-dit qui, même si l'on en comprend les raisons initiales, n'est plus acceptable sur les perspectives nationales en matière d'énergie nucléaire, d'énergies renouvelables, de production et de consommation énergétiques alors même que nous avons besoin de perspectives à dix, vingt ou trente ans.

Je prendrai deux exemples et d'abord celui de la gestion des besoins. Le Grenelle érige la maîtrise de la demande énergétique en axe prioritaire de notre politique énergétique. C'est bien. Mais où en sont exactement nos besoins en énergie et où en est la demande d'électricité ? Est-elle en baisse ? Si c'est le cas, de combien ? Monsieur le ministre – ainsi que je l'ai déjà évoqué au cours de la séance des questions au Gouvernement –, quelle démarche entendez-vous adopter pour réduire la demande et augmenter l'efficacité énergétique, au-delà de l'objectif très général d'une amélioration de 20 % ?

Second exemple : celui de nos ressources, notamment nucléaires, sur lesquelles reviendra plus précisément Raymond Durand. Dans dix ans, les premières centrales construites dès le milieu des années 1970 arriveront en fin de vie. Nous devons donc décider maintenant du sort que nous allons leur réserver. Notre électricité continuera-t-elle de provenir à hauteur de 80 % de l'énergie nucléaire ?

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