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Intervention de Christine Albanel

Réunion du 26 novembre 2008 à 15h00
Communication audiovisuelle et nouveau service public de la télévision nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Discussion générale commune

Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication :

Le mouvement est lancé. Il existe déjà une direction des sports, une unité jeunesse. Avoir de grandes unités et en même temps des chaînes clairement identifiées me paraît la voie à suivre.

Il y aura toujours, bien sûr, différents guichets pour le cinéma, mais aussi pour l'audiovisuel avec des personnels identifiés. Les besoins de programmes ne vont pas disparaître pour autant. Nous suivons le modèle de Radio France : personne ne prétend que l'existence de France Inter, de France Infos ou du Mouv' vont tout à coup conduire Radio France à vendre. Ces radios forment un tout : Radio France. Il est même plus difficile de modifier le périmètre avec une société unique que dans l'organisation actuelle, avec des chaînes beaucoup plus indépendantes.

La nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public, qui a fait l'objet de très fortes accusations, n'est pas une question neuve. À la fin des années quatre-vingt-dix, à l'époque où fut créée la présidence unique de France Télévisions, le journal Libération avait demandé à Mme Tasca pourquoi elle n'était pas allée au bout de la logique qui aurait voulu qu'elle nomme elle-même le dirigeant de la nouvelle holding dont l'État est l'actionnaire unique. Elle avait alors estimé qu'il aurait peut-être fallu le prévoir avant d'écarter cette hypothèse tout en soutenant que le secteur privé devenait si puissant que le système en vigueur apparaissait fallacieux.

Il est vrai que le paysage est très divers, qu'il s'agisse de l'existence de nombreuses chaînes, du choix offert à des téléspectateurs dont les pratiques évoluent considérablement : ils zappent, passent sur l'Internet, regardent la télévision publique puis la télévision privée. Dans ce système, l'actionnaire va prendre toutes ses responsabilités, va choisir librement son dirigeant – mais avec le verrou du Conseil supérieur de l'audiovisuel qui se prononcera, et après un débat à l'Assemblée et au Sénat, débat promis à une large publicité,…

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