La commission a servi à jeter un rideau de fumée, et non à inspirer les décisions du Président de la République, puisque ces dernières ont été annoncées avant même la remise du rapport, histoire de faire comprendre qui commande !
Pour assurer le financement de la télévision publique, on instaurera donc deux taxes ; celles-ci ne sont pas encore créées qu'elles sont déjà transformées, écornées. En tout cas, pour un Président qui nous rebat les oreilles avec la suppression des impôts, ce n'est pas mal : Nicolas Sarkozy restera comme le champion de la création de taxes, à défaut d'autre chose !
Au cas où le produit de ces taxes ne suffirait pas, on ajoute la garantie de l'État. Mais que vaut-elle ? Ni plus ni moins que les propos du Président de la République, qui dit tout et son contraire, de sorte que chacun peut entendre la réponse qu'il attend.
À l'improvisation et à la précipitation, on ajoute la politisation : « Je nomme, je révoque ! Normal, je suis l'actionnaire principal de cette société. » Seulement, la télévision publique n'est pas la SNCF : le politique doit garder une certaine distance vis-à-vis de la télévision. Au lieu d'un progrès en ce sens, vous nous proposez une régression.