…alors que nous vous demandons de porter ce minimum à 85 % du SMIC. Vous parlez toujours d'une première étape, mais la suite ne vient jamais !
Pour notre part, nous aurions souhaité que la retraite complémentaire obligatoire, instaurée par le gouvernement de Lionel Jospin, à l'initiative de Germinal Peiro, soit étendue aux conjoints collaborateurs et aux aides familiaux.
Pour les pensions de réversion, vous avez fait semblant de faire un geste reprenant d'une main ce que vous avez donné de l'autre. Vous avez en effet porté le taux de réversion de 54 % à 60 %, mais en instaurant des conditions telles – limite d'âge fixée à soixante-cinq ans, plafonnement des droits propres et dérivés à 800 euros – que l'effort est grandement limité.
Pour ce qui est de l'emploi des seniors – sujet majeur, vous nous l'accorderez – vous mettez en place un dispositif auquel les entreprises n'auront aucun mal à se soustraire. Le texte prévoit qu'elles devront négocier un accord collectif pour encourager l'emploi des seniors, mais il leur suffira d'annoncer un plan d'action pour échapper à la sanction d'un prélèvement de 1 % sur la masse salariale. Autrement dit, ce sera un coup d'épée dans l'eau.
Encourager l'emploi des seniors est pourtant indispensable si l'on veut éviter les conséquences de votre funeste décision de porter la durée de cotisation à quarante et une annuités, à l'heure où seuls 38,5 % de nos concitoyens occupent un emploi à l'âge de la retraite.