Certains, sur la gauche de notre hémicycle, ne s'en contenteront pas et réclameront des annonces encore plus pessimistes, comme si la dégradation de l'économie actuelle et son cortège d'incertitudes ne suffisait pas au trouble de nos concitoyens. Je leur demande de ne pas en rajouter par esprit partisan, car il n'appartient pas à un gouvernement, quel qu'il soit, de jouer les oiseaux de mauvais augure, ce qui pourrait désespérer encore davantage les Français – mais je suis certain que telle n'est pas l'intention de l'opposition.
Mes chers collègues, il nous appartient d'assumer nos responsabilités afin que, à la baisse des recettes, ne s'ajoute pas une dérive des dépenses qui creuserait un peu plus le déficit de nos finances sociales. Ces déficits alourdiront encore une dette sociale déjà colossale de près de 100 milliards d'euros après le prochain transfert à la CADES des 27 milliards d'euros accumulés jusqu'à la fin 2008.