Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, la France n'a pas à rougir de son système de santé. J'en veux pour preuve que les dépenses de santé représentent 11 % de son PIB et que 78 % desdites dépenses sont prises en charges par l'assurance maladie, soit le taux le plus élevé d'Europe. Cependant, notre système de santé est confronté à des fragilités croissantes, notamment en ce qui concerne l'hôpital, l'accès aux soins, et, bien entendu, le vieillissement de la population.
Madame la ministre, ce projet de loi que vous nous avez présenté, nous permettra de disposer d'outils nécessaires pour mettre en oeuvre nos ambitions au service du système de santé français. Au-delà de nos divergences politiques, sur tous ces bancs nous reconnaissons qu'il faut lutter contre les dysfonctionnements, qu'ils soient à l'hôpital, dans l'accès aux soins, dans le curatif comme dans le préventif.
Aucun d'entre nous ne peut nier la vaste concertation qui a eu lieu avec tous les acteurs, pendant de nombreux mois. Il suffit de se référer aussi aux états généraux de l'organisation des soins et aux rapports de nos collègues Gérard Larcher sur l'hôpital, André Flajolet sur les inégalités territoriales, Marc Bernier et Christian Paul sur la démographie médicale, Philippe Boënnec sur la permanence des soins, Yves Bur, Philippe Ritter sur les agences régionales de santé.
L'ensemble du système de santé a été revisité et se retrouve dans le texte de loi. Ce texte est si constructif et si ambitieux que le débat, comme vous l'avez rappelé, madame la ministre, a été très long, puisqu'il a duré près de quatre semaines.
Ce texte a été également enrichi par le travail parlementaire avec l'adoption de 523 amendements sur les 2140 déposés. Ce travail a été parfaitement conduit par notre rapporteur Jean-Marie Rolland.