Ma question s'adresse au Premier ministre.
Demain, des millions de Français défileront dans la rue, unis comme ils l'ont été le 29 janvier dernier, pour exiger un véritable plan de relance sociale. Or, si j'ai bien compris vos déclarations, vous évacuez a priori la demande, formulée par les organisations syndicales, d'une négociation portant sur les salaires, le pouvoir d'achat et l'emploi.
Plus que de l'indifférence, il y a, me semble-t-il, du mépris de la part du Gouvernement à ne pas vouloir entendre et voir la peine de nos concitoyens confrontés à la crise. Et il y a de l'inconséquence à ne pas mesurer l'ampleur du mécontentement, au point que trois Français sur quatre soutiennent cette grève.
Mais comment ne pas décréter l'état d'urgence sociale quand, chaque jour, 3 000 salariés deviennent chômeurs, quand dans toutes les régions sont annoncés des plans de licenciements, et quand un malaise profond bouleverse la fonction publique dans son ensemble ?
Cette situation ne fait que renforcer l'exaspération des salariés et les pousse, comme c'est le cas chez Continental, Amora, et tant d'autres, à durcir la lutte et la mobilisation.
Ainsi, c'est un véritable avis de chaos social que vous enverront demain les manifestants. Et comme l'ont démontré les mobilisations en outre-mer, le peuple ne se contentera pas de mesurettes soporifiques. Seuls des actes politiques sont attendus. Et c'est possible sans tarder.
Commencez par supprimer le bouclier fiscal,…