Je l'écoute quand elle tente de discréditer l'action du Gouvernement français lorsque, le premier, celui-ci se bat pour lutter contre la crise économique et financière. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)
À quoi sert de décrier les 360 milliards que nous avons mis à la disposition du système bancaire, alors même que l'ensemble des grands pays développés ont fait de même (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) et que le quotidien Le Monde montre, dans un article publié ce soir, que ce plan a permis d'éviter les faillites bancaires et a donc atteint son objectif premier ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)
À quoi sert de minimiser le plan de relance français, dont Patrick Devedjian a eu raison de rappeler à l'instant qu'il vient s'ajouter aux 40 milliards déjà consentis par le biais du fonds stratégique et du plan de soutien au PME ?
Vous faites une comparaison intéressante avec l'Allemagne. Alors qu'elle a adopté un modeste plan de 19 milliards, qui n'est pas encore mis en oeuvre le plan de sauvetage des banques, le fonds stratégique, le plan de soutien aux PME, et nous allons très bientôt débattre du plan de relance.
J'en viens à présent aux propositions du parti socialiste, que je suis naturellement prêt à examiner avec la plus grande attention.
La première est la baisse de la TVA. C'est intéressant ! Nous avons déjà eu l'occasion d'en débattre ici. Cette proposition aurait pour conséquence immédiate de favoriser les importations et de déséquilibrer notre balance des paiements, sans aucun résultat pour l'emploi français. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR. – Approbations sur les bancs du groupe UMP.) C'est d'ailleurs une solution qu'aucun autre État européen n'a adoptée à l'exception de la Grande-Bretagne, qui est elle-même dans une situation économique et financière beaucoup plus grave que celle que nous connaissons.