Je voudrais rappeler seulement les faits, monsieur le député.
D'abord, nous avons condamné les attaques du Hamas contre le territoire israélien, qui remettent en cause le droit absolu d'Israël à sa sécurité. Cette condamnation a été faite par la France et par l'ensemble des autres États européens, en particulier l'Allemagne.
Dans le même temps, nous avons été, sous la houlette du Président de la République, le premier État à condamner l'intervention militaire terrestre israélienne à Gaza, en la jugeant disproportionnée. Car, nous le savons tous, la violence ne fera qu'ajouter à la violence et il n'y a pas d'issue par la force militaire à ce conflit.
Notre intérêt à tous ici, à droite comme à gauche, est de forcer les portes de la paix, comme l'a rappelé le Premier ministre. C'est l'intérêt des peuples de la région, qui savent très bien que l'Union européenne et la France ont une carte à jouer là-bas. Nous avons en effet rehaussé le niveau de nos relations avec Israël et pouvons donc nous autoriser un langage de vérité avec cet État. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Dans le même temps, nous avons rehaussé nos relations avec l'Autorité palestinienne, ce qui les autorise également à avoir un traitement équilibré de la question. C'est aussi l'intérêt de l'Union européenne, parce que ce qui se joue à Gaza dépasse de loin la simple sécurité du Proche-Orient : cela engage également la sécurité de l'Union européenne dans son ensemble.
Monsieur Moscovici, c'est notre honneur, c'est notre fierté, avec le Président de la République et l'ensemble de la majorité, de nous battre pour la paix et pour la cessation la plus rapide possible du conflit. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Huées sur les bancs du groupe SRC.)