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Intervention de François Fillon

Réunion du 6 janvier 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Conflit israélo-palestinien

François Fillon, Premier ministre :

J'ai indiqué, monsieur le président de la commission des affaires étrangères, que le Président de la République tentait aujourd'hui d'obtenir un cessez-le-feu au Proche-Orient, et ce pour des raisons humanitaires avant tout. Cela étant, la France cherche aussi le chemin de la paix ; c'est ce même objectif que poursuit aujourd'hui M. Kouchner aux Nations unies.

Le chemin de la paix passe d'abord par la sécurisation des points de passage entre Gaza, Israël et l'Égypte qui doivent demeurer ouverts, sans pour autant servir à la contrebande d'armes. La France, comme ses partenaires européens, est disponible pour fournir des forces qui contrôleraient ces points de passage et serviraient d'observateurs.

Le chemin de la paix passe ensuite par la réconciliation interpalestinienne. Il n'est d'autre moyen de la réussir que de faire confiance à l'initiative du président Abbas, prise sous l'égide de l'Égypte et de la Ligue arabe. Je le disais à l'instant à M. Sauvadet : aux racines profondes du conflit israélo-palestinien s'ajoute la volonté d'un certain nombre d'acteurs locaux de déstabiliser les États modérés qui se sont engagés dans le processus de paix.

Le chemin de la paix passe, enfin, par la reprise du processus d'Annapolis. Peu de choses sont à discuter, et les conditions de la paix sont sur la table : Israël doit accepter l'existence d'un État palestinien indépendant, libre et démocratique, tandis que les Palestiniens doivent accepter qu'Israël vive en sécurité dans des frontières sûres et reconnues. Si nous parvenons à engager l'ensemble des acteurs dans la voie du retour au dialogue, alors la France et l'Europe seront naturellement disponibles pour fournir les moyens nécessaires à la mise sur pied d'une force de sécurisation.

J'ajoute qu'il est essentiel de débattre avec l'ensemble des acteurs. Ainsi, le Président de la République s'est entretenu aujourd'hui à Damas avec le président Assad, et c'est à l'issue de cet entretien qu'il a décidé de retourner à Charm-el-Cheikh pour rencontrer le président égyptien, car il existe une voie, aussi étroite soit-elle, qui mènera, grâce à la pression de l'ensemble des acteurs, au cessez-le-feu sur le terrain. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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