Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, monsieur le président Sauvadet, la France est au service de la paix et des droits de l'homme. Elle est l'amie d'Israël, et c'est pour cela qu'elle peut parler à Israël comme le Président de la République l'avait fait, il y a quelques mois, à l'occasion de son discours devant le Parlement israélien, et comme il vient de le faire à nouveau devant le président Peres et le Premier ministre Olmert.
Le Président de la République a rappelé aux Israéliens qu'il n'y avait aucune chance qu'une solution militaire soit trouvée à ce conflit. Il leur a rappelé que les conditions de la paix étaient sur la table depuis près de dix ans et qu'il suffisait maintenant de les mettre en oeuvre avec détermination. Il a offert le soutien de la France, y compris celui d'observateurs français, pour permettre la mise en oeuvre de ce processus.
Dans ces conditions, la République n'acceptera pas que certains extrémistes utilisent ce conflit pour attiser, dans notre pays, les violences entre les communautés. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Nous poursuivrons avec la plus extrême fermeté ceux qui s'en prennent aux lieux de culte musulmans ou juifs, ceux qui s'en prennent aux personnes, ceux qui tentent d'exporter le conflit sur notre territoire. Ce sont d'ailleurs les mêmes qui refusent qu'une grande partie du monde arabe s'oriente, depuis plusieurs années maintenant, vers la recherche d'une solution pacifique. On voit bien que, dans le conflit auquel nous assistons aujourd'hui, au-delà des souffrances des civils palestiniens, au-delà des souffrances qu'endurent les Israéliens vivant à proximité de la bande de Gaza, l'objectif de certains extrémistes est de déstabiliser les pays arabes qui ont pris des risques en s'engageant courageusement dans le processus de paix. Nous sommes aux côtés de ces derniers et nous ne permettrons pas aux extrémistes de s'exprimer sur notre territoire. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC et sur quelques bancs du groupe SRC.)