On nous explique qu'en cas de mouvements sociaux, un système de maillage permet de pallier le dysfonctionnement. Mais cela ne fonctionne pas quand le maillage est distendu. Si, dans les centres-villes, on trouve bon an mal an des moyens de remplacement, plus on s'en éloigne, plus le maillage se relâche, et il n'existe la plupart du temps aucun autre moyen de substitution. (« C'est vrai ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) La réalité, c'est qu'en période de grève, trouver d'autres moyens de transport relève de l'exploit, quand ce n'est pas illusoire.
Plusieurs pistes sont à explorer pour remédier à cette situation et améliorer la qualité du service fourni en temps de grève.
D'abord, l'application du seuil contractuel de 50 % du service devrait s'entendre, non pas de la globalité du réseau, mais sur chaque ligne de chacun des réseaux. (Protestations sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Dans le même esprit, cette obligation de 50 % du trafic doit être correctement répartie sur la journée, afin de faire face aux pics du trafic aux heures de pointe. L'optimisation du rapport entre l'offre et la demande de transport passe tout simplement par une offre beaucoup mieux régulée qu'elle ne l'est aujourd'hui.