Or cette situation ne satisfait personne : les grèves du printemps 2003 ont coûté 250 millions d'euros à la SNCF ; 71 à 80 % des usagers sont favorables à l'instauration d'un service minimum, et cette opinion transcende les clivages politiques ; l'État est également perdant, tant en termes d'image des institutions républicaines que de sécurité, dans un contexte international marqué par le risque terroriste.
Les syndicats sont également mécontents, car leurs revendications aboutissent rarement à l'issue des grèves, tandis que les pertes de salaire sont substantielles, ce qui ternit leur image.
Enfin, au niveau environnemental, la paralysie des transports se traduit, dans les villes, par une pollution atmosphérique record.
Ces grèves frappent d'ailleurs surtout les plus faibles. Ce sont souvent ceux qui n'ont pas d'autre mode de transport, et notamment pas de voiture personnelle, qui sont ainsi pris en otage.