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Intervention de Daniel Paul

Réunion du 30 juillet 2007 à 15h00
Dialogue social et continuité du service public dans les transports terrestres — Question préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Paul :

…maire, UDF à l'époque, de Rouen, écrivait à Mme Idrac en janvier dernier, au sujet de la ligne Le Havre-Rouen-Paris : « les incidents et les retards se multiplient – provoquant la colère et l'exaspération des passagers – au point de rendre impossible tout pronostic fiable sur le temps de parcours… Or, tout citoyen, a fortiori tout client, est en droit d'attendre d'un service public un traitement digne. »

En réalité, toutes les régions sont concernées par des suppressions de trains, par manque d'agents de conduite : en région PACA, depuis le début 2007, sur 540 TER normalement prévus chaque jour, moins de 500 circulent en moyenne quotidiennement. La même situation est constatée en Aquitaine où la ligne Bayonne – Saint-Pierre-de-Port a dû être fermée pendant près de quinze jours, en raison – non de grèves – mais de la chute des caténaires ! En Midi-Pyrénées, le tableau de bord TER fourni par la direction SNCF au comité d'entreprise indique que 10 % des trains ont accusé un retard en 2006, et, que le montant des pénalités versées au conseil régional pour service non rendu s'est élevé à 659 865 euros. Les causes de suppressions de TER sont, par ordre décroissant : le défaut de matériel roulant – locomotives, rames –, les avaries, l'absence d'agents de conduite et de contrôleurs. Dans la région de Chambéry, au premier trimestre 2007, soixante-quatre trains ont été supprimés, à la suite de défaillances du matériel roulant. À quoi l'on peut ajouter « Les mutins du 7 heures 23 », pour reprendre le titre d'un journal normand qui a relaté un fait divers bien singulier : le 23 juillet dernier, exaspérés par la suppression de trains, des salariés et des cadres de la région rouennaise, qui, chaque jour, font le trajet Rouen-Paris pour aller travailler, sont descendus sur la voie et ont bloqué un train qui, normalement, ne s'arrêtait pas à cet endroit, et ont exigé de pouvoir monter à bord ! Voilà la réalité que des millions d'usagers des services publics vivent au quotidien, et, elle ne correspond en rien à celle que vous décrivez !

Ajoutons-y les suppressions de postes : 16 000 depuis 2002, dont 1 000 en Midi-Pyrénées, 692 en Bourgogne, avec des conséquences déplorables comme ces 180 à 200 trains qui circulent chaque mois sans contrôleur, en Alsace !

Et la région du ministre en charge des transports, …

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