Madame la députée, j'ai le sentiment d'avoir déjà apporté des réponses, certes fragmentées, à vos questions, lors de mes nombreuses interventions au cours de ce débat et lors de l'examen du PLFSS.
Vous m'interrogez sur les hôpitaux de proximité en Guyane et plus généralement sur la démographie médicale qui se trouve être un des sujets majeurs dont je compte m'emparer dans le cadre de mes fonctions de ministre de la santé. Des états généraux de l'organisation de la santé vont s'ouvrir qui réuniront tous les acteurs concernés : les médecins, et en particulier les jeunes internes, mais aussi les associations de malades, les représentants des collectivités territoriales – bien entendu, les collectivités locales d'outre-mer participeront à ces discussions – et les administrations. Avec la constitution des ARS et la réflexion confiée à Gérard Larcher sur les missions de l'hôpital, ces états généraux seront un des éléments importants de notre politique de santé.
La question de l'hôpital et celle de l'hospitalisation de proximité sont essentielles. La politique de restructuration hospitalière que je mettrai en oeuvre ne saurait être motivée que par la qualité et l'amélioration des soins. Je l'ai dit au cours de l'examen du PLFSS : ma vision dans ce domaine n'est pas une vision budgétaire. Améliore-t-on la qualité des soins en coordonnant, en restructurant ? Voilà la question que je me pose.
Pour ce qui concerne l'outre-mer, je tiendrai évidemment compte des critères sociologiques, topologiques ou géographiques qui font précisément sa spécificité, afin que la proximité la qualité des soins soient assurées de la meilleure façon.