Vous avez eu raison, monsieur le député, de revenir sur ce sujet, tant il est important. En visitant avec le Président de la République un centre prenant en charge la maladie d'Alzheimer à Dax, j'ai pu constater combien les familles avaient besoin d'être épaulées et de pouvoir « souffler » pendant quelques jours lorsqu'elles ont décidé de prendre elles-mêmes en charge le malade. L'hébergement temporaire est donc l'une des pistes que nous devons explorer, de même que la formation d'ailleurs, car on peut retarder l'apparition des signes, hélas inéluctables, de ces maladies neuro-dégénératives par des conduites thérapeutiques de mobilisation, de stimulation des malades, ce qui suppose presque de faire des familles des membres de l'équipe soignante.
Il est vrai que l'on a facilement tendance à qualifier de « Alzheimer » des maladies très différentes du point de vue de la recherche, mais qui relèvent de la même prise en charge médico-sociale. C'est toute la question des protocoles de recherche et des protocoles thérapeutiques qu'il faut ici poser. La question « des » maladies d'Alzheimer et des maladies neuro-dégénératives associées sera l'un des axes forts de la présidence française de l'Union européenne, car la vision européenne sera particulièrement nécessaire sur un tel sujet.