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Intervention de Roselyne Bachelot-Narquin

Réunion du 6 novembre 2007 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2008 — Santé

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, de la jeunesse et des sports :

Dans notre esprit, soignants et praticiens seront, de toute évidence, les acteurs principaux d'une restructuration globale dont la visée est clairement qualitative. En ce sens, la qualité de la formation des professionnels de santé constitue un déterminant essentiel de l'efficience du système.

Ainsi, les crédits consacrés à cette formation atteindront pour 2008 un montant de 69 millions d'euros. Cet effort significatif se justifie, notamment, monsieur Préel, par la nécessité de réévaluer la rémunération des maîtres de stage, qui, en tant que praticiens agréés, accueillent les internes de médecine générale pour leur stage pratique. La revalorisation de la médecine générale, qui constitue, comme chacun sait, un pivot essentiel du système, mérite bien d'être favorisée comme il se doit.

J'en profite pour signaler qu'un protocole de revalorisation des primes des médecins et pharmaciens inspecteurs de santé publique a été mis en oeuvre en 2007 et que les engagements dans ce domaine seront tenus.

Pour se donner les moyens de mener à bien toutes ces actions visant à améliorer l'efficience de l'édifice de santé, mon ministère s'est résolument engagé dans un exercice de révision générale des politiques publiques qui devrait nous permettre de redéfinir clairement nos objectifs prioritaires.

Il est temps, à cet égard, d'engager dans notre pays une politique de prévention audacieuse qui ne se réduise pas à quelques déclarations de principe et qui soit véritablement adaptée à chaque situation particulière.

Comment offrir à chaque citoyen les moyens d'opérer des choix réfléchis et autonomes en matière de santé ? À ce titre, la réflexion engagée sur les « programmes patients », conçus pour permettre l'accompagnement de ceux qui sont atteints de maladies chroniques, ouvre des perspectives particulièrement intéressantes.

De manière générale, nos politiques de prévention devraient subir quelques adaptations utiles et nécessaires. Les attentes des patients, en effet, ont évolué. De mieux en mieux informés, ils sont parfois désireux de prendre en charge leur inconfort passager sans avoir à consulter un médecin. Notre manière de mener les politiques de santé publique ne peut ignorer ces mutations psychosociologiques, bouleversements toujours plus rapides dans les pratiques que ceux que nous anticipons parfois. Ainsi, je serai favorable à la mise à disposition de médicaments dits d'automédication, devant le comptoir, en valorisant, bien entendu, le conseil pharmaceutique.

Décider de sa santé, c'est opérer des choix de vie. Certes, pour être en mesure d'opérer ces choix, il faut disposer des moyens nécessaires en termes de connaissance et d'information.

Pour refléter sincèrement d'un point de vue budgétaire les missions de l'INPES en matière de sécurité sanitaire, monsieur Bapt, il est prévu que des crédits lui soient attribués sur le programme correspondant. C'est pourquoi, l'EPRUS, l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, contractualisera avec l'INPES pour financer ses actions de communication à hauteur d'environ 4 millions d'euros. Le financement d'actions de communication en sécurité sanitaire est en effet explicitement prévu par le décret de création de l'EPRUS. On peut cependant noter que, dans le domaine de la communication, la frontière est ténue et évolutive entre ce qui relève de la sécurité sanitaire et ce qui relève de la santé publique.

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