Je voudrais rappeler deux choses.
Nous sommes tous favorables, je crois, au transfert modal, et à un transfert modal puissant. Nous savons tous qu'il nécessitera beaucoup d'efforts et un peu de temps. Nous savons également, et cela a été indiqué par le Conseil général des ponts il y a maintenant trois ans dans sa première étude de prospective à cinquante ans, que malheureusement, avec la vitesse acquise, le transport routier se développera encore : jusqu'en 2025, disait-il. C'était avant le choc énergétique. Sans doute faut-il réviser à la baisse ces chiffres. En tout cas nous pouvons l'espérer. Mais ne nous faisons pas d'illusions : il nous faudra du temps pour parvenir à corriger cette suprématie du transport routier.
Il me semble aussi qu'il faut achever les projets commencés, et donner à la route plus de confort et plus de sécurité. J'ai le souvenir qu'il y a deux ou trois ans, la sécurité routière était une grande cause nationale. Il ne convient pas de l'abandonner.