Pourquoi l'État, qui a décidé de cette autoroute il y a vingt ans, qui a confirmé cette décision par la Commission nationale du débat public il y a deux ans – et non il y a cent ans – se désengagerait d'un tracé autoroutier commencé et non achevé, laissant un territoire complètement enclavé ? De surcroît, ce tracé était prévu pour être également un axe Nord-Sud, car il devait doubler l'axe rhodanien.
Alors, la proximité avec l'Italie, l'axe Nord-Sud, le désenclavement du département le plus enclavé de France, tout cela mérite autre chose que des considérations idéologiques. Et je voudrais que tous ceux qui défendent de telles considérations viennent toutes les semaines dans les Hautes-Alpes, et puis nous en reparlerions ! Parce que moi, j'y viens, en ce moment, à Paris, et sur des béquilles, et je peux vous dire que je souffre. Mais nous en souffrons tous, sur le plan économique et touristique. Et l'on ne peut pas nous demander de faire du développement local tant que l'État nous abandonne dans cette situation.
Alors, je vous remercie, monsieur le secrétaire d'État, de bien vouloir entendre cela. Parce que je sais qu'au début de l'année prochaine aura lieu la revue générale des projets autoroutiers. Et je vous demande instamment – instamment – que ce projet voulu par l'État, avec les deux objectifs que je viens d'énoncer, engagé depuis plus de vingt ans et inachevé, voie enfin sa réalisation. Je vous assure que pour les Haut-alpins, et pour toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui attend ce désenclavement entre Marseille et Grenoble, c'est une situation catastrophique et inacceptable. Je vous remercie de bien vouloir l'entendre. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)