Madame la secrétaire d'État chargée de l'écologie, par sa spécificité géologique, la Haute-Corse recèle de nombreux sites amiantifères naturels, ce qui a notamment conduit à l'ouverture d'une mine d'amiante sur la commune de Canari entre 1942 et 1965.
On recense dans mon département plus de cent trente communes possédant au moins une zone d'affleurement de roches amiantifères, ce qui représente une menace réelle pour la santé non seulement de ceux qui travaillent sur des chantiers, mais aussi de toute la population qui vit dans ces communes et que l'envol de particules fines n'évite pas. Certains chantiers de travaux publics, menés dans les quartiers sud et nord de la ville de Bastia, et la pseudo- sécurisation du site de Teghime, où sont stockés les déchets d'amiante, suscitent depuis plusieurs années les vives inquiétudes de la population, ainsi que du médecin et de l'élu que je suis.
L'AFSSET, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail, a rendu aujourd'hui un avis très important sur les risques que présentent pour la santé les fibres courtes et les fibres fines d'amiante. Cet avis confirme les risques cancérigènes significatifs d'une exposition à l'amiante. Or, si l'on peut interdire l'utilisation de l'amiante dans la construction, comme c'est le cas en France depuis 1997,…