Monsieur le Premier ministre, la voix et le message de détresse des départements d'outre-mer doivent être enfin entendus par le Gouvernement, ici, à l'Assemblée nationale. La crise sociale qui s'aggrave chaque jour davantage dans ces départements prend ses racines dans les conditions de vie de nos concitoyens, la vie trop chère – 40 % plus chère que dans l'Hexagone quand les revenus sont plus faibles de 30 % ; elle prend aussi ses racines dans le désengagement de l'État, de ses missions régaliennes comme des solidarités indispensables et dans une revendication de dignité qui ne supporte plus les silences et les promesses non respectées au sommet de l'État. Les outre-mers, c'est la République et l'égalité. Ce n'est pas une lointaine périphérie ignorée de la République.
Un consensus général s'est installé outre-mer, j'en témoigne avec tous les députés des outre-mers, ainsi qu'avec François Lamy et Arnaud Montebourg, qui se sont rendus sur place, pour regretter l'inertie de l'État, première source des tensions actuelles. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Tous ceux que nous avons rencontrés, élus de tous bords, forces sociales, chefs d'entreprises, dans un même esprit de responsabilité, sont prêts à la reprise du dialogue. Tous, ils affirment qu'il est nécessaire que le Président de la République et le Gouvernement agissent sans délai pour que les négociations reprennent et que les tensions s'apaisent.
Monsieur le Premier ministre, qu'allez-vous faire…