Je termine, monsieur le président.
S'agissant de cette réforme, j'ai parlé hier de gâchis, parce qu'elle aurait pu être « tricotée » – si je puis dire – de manière à rendre nos ports plus compétitifs, grâce à des améliorations de fonctionnement et à des investissements pour les mettre aux normes, qu'il s'agisse de l'aire portuaire elle-même ou de l'hinterland, proche et profond. Tout cela aurait pu être étudié avec les dockers et les autres personnels portuaires, tous désireux de voir le trafic s'accroître. Je ne connais pas un port qui aime voir passer les bateaux au large sans accoster chez lui !
C'est pour lutter contre ce gâchis que nous présentons des amendements à l'article 7. Comment ne pas comprendre les inquiétudes légitimes des salariés ? La suppression d'un poste sur deux apportera-t-elle une solution au manque de compétitivité de nos ports ? Chacun sait que la réforme ne se fera pas sans dégâts – et je ne parle pas, comme tout à l'heure, de seuls dégâts collatéraux. Les salariés ont bien vu les conséquences de la précédente réforme sur l'ensemble des places portuaires : non-respect des conventions collectives, non-respect de la priorité liée à la détention de la carte G, recours de plus en plus fréquent à l'intérim – j'ai cité hier l'exemple de Rouen.
La maîtrise publique n'est pas un frein à l'efficacité et à la compétitivité. En écartant cette solution de manière dogmatique, vous hypothéquez l'avenir de nos ports. Pour reprendre ma formule d'hier, vous les adaptez aux exigences du capitalisme mondialisé tel qu'il fonctionne actuellement.