Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je voudrais profiter de cet amendement pour souligner que, lorsque j'étais garde des sceaux – mais c'était au siècle dernier –, certains textes étaient aussi examinés selon la procédure d'urgence, notamment ceux que je défendais et qui visaient à renforcer les droits de la défense et à réformer le code de procédure pénale. Il y avait urgence, en effet, mais cela ne signifiait pas vote conforme et immédiat du Sénat et de l'Assemblée nationale. À l'époque, nous avons débattu durant de longues nuits, témoignant d'une conception du rôle du Parlement différente de celle qui prévaut en ce moment, avec cette parodie de démocratie à laquelle nous assistons. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. – Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
S'agissant de l'hinterland, monsieur le secrétaire d'État, vous avez évoqué une ligne qui me tient à coeur, sur la rive droite du Rhône. Comme vous et les syndicats, je suis pour que cette ligne soit utilisée et que le contournement ferroviaire de Lyon, dont on parle depuis vingt ou trente ans, soit enfin réalisé. Je ne suis donc pas d'accord avec ceux ou celles – que je ne veux pas connaître ou que je vais découvrir – qui veulent consacrer cette ligne au trafic TER. Cette ligne doit être réservée au fret pour Marseille !