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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 18 juin 2008 à 15h00
Présidence française de l'union européenne — Déclaration du gouvernement et débat sur cette déclaration

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

Il n'y a d'ailleurs pas lieu de s'en réjouir. Il n'y a pas lieu, du tout, de s'en réjouir. Je crois que cela restera un moment difficile dans l'histoire de l'Europe. Je n'ai pas le temps d'aligner les progrès à mettre à son actif, mais vous les connaissez tous. L'Europe nous a entraînés et a produit des résultats positifs. Personne ne songe à nier cela, malgré ses manques et malgré l'appel général à une plus grande compréhension des citoyens et une plus grande proximité – vous avez eu raison de le souligner.

Il est vrai que les débats institutionnels n'ont trouvé aucun écho, parce qu'ils étaient mal compris. Sans doute est-ce notre faute, en particulier à nous qui devions expliquer : les parlementaires, certes, mais plus encore les ministres. Sans doute les explications n'ont-elles pas été fournies de la bonne manière. Mais c'est aussi parce que la globalisation – je reprends le mot de M. Poniatowski – fait peur aux peuples de l'Europe. Et nous n'avons pas su leur prouver que l'Europe était un bouclier, une défense, qu'il y aurait peut-être une période difficile à traverser mais qu'ensuite – parce que nous consacrerions beaucoup d'argent à la recherche, à des démarches communes, à l'invention – notre place était assurée dans le monde, et la meilleure des places plus tard. Et pas dans si longtemps.

C'est une explication de ce refus, mais il y en a une autre dans ce que l'on peut déchiffrer pour le moment : bien que ce soit encore très partiel et que je n'aie pas à le commenter plus avant, on sait que les femmes et les jeunes, en Irlande, ont voté majoritairement « non », plus encore que les hommes.

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