L'indépendance énergétique de l'Europe doit faire l'objet de négociations européennes, et non pas bilatérales, face à la puissance des pays producteurs de gaz ou de pétrole. C'est un sujet sur lequel nous avons travaillé à la délégation, en liaison avec la commission des affaires économiques, avec le rapport de nos collègues André Schneider et Jean-Claude Lenoir.
Plus de politique en Europe, c'est aussi en revenir aux fondamentaux de la construction européenne, comme la politique agricole commune. Le ministre Michel Barnier l'a clairement annoncé devant la délégation : « Il est urgent de réformer la PAC ! Alors que la demande explose, que des émeutes de la faim se multiplient et qu'un choc alimentaire mondial se profile, le « bilan de santé » de la politique agricole européenne est plus nécessaire que jamais ! »
Les citoyens européens, comme les citoyens français sont hautement concernés par l'augmentation des prix alimentaires, dont la PAC doit se préoccuper, comme l'a souligné Hervé Gaymard dans son rapport devant la délégation.
Enfin, une Europe plus politique est indissociable d'une défense européenne. Il n'y aura pas de puissance européenne, sans le préalable d'une défense européenne !
L'Europe politique voulue par Nicolas Sarkozy, c'est aussi mettre à la même table Ehoud Olmert et Bachar El-Assad, qui participeront ensemble à la réunion de lancement de l'Union pour la Méditerranée le 13 juillet à Paris.
Et sur cette question du Moyen-Orient, l'Europe ne peut pas être celle qui donne le plus d'argent, quand les accords politiques se signent à Washington ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)