Ce dispositif a toutes les apparences de la démocratie, puisque les commissions du Parlement sont appelées à donner un avis sur les nominations : ainsi, la commission de l'Assemblée compétente pour la culture et la communication se réunira avec son homologue du Sénat, et si elles obtiennent une majorité des trois cinquièmes contre la décision du Président, le Parlement aura pu faire entendre sa voix. À un détail près : jamais la gauche ne pourra avoir la majorité des trois cinquièmes nécessaires pour l'exercice du droit de veto. Autrement dit, lorsqu'un Président de la République sera de gauche, la droite disposera éventuellement d'un droit de veto contre sa décision mais, en revanche, si c'est un Président de droite, jamais la gauche n'aura une telle possibilité. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)