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Intervention de François Sauvadet

Réunion du 18 juin 2008 à 15h00
Présidence française de l'union européenne — Déclaration du gouvernement et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Du souffle, d'abord, pour agir. Parce que si l'on veut sortir de cette impasse, il faudra agir pour réconcilier les Européens avec cette belle idée, cette grande idée, que pour peser dans le monde, il faut être uni et continuer à travailler ensemble au sein de cette Europe. Cette grande et belle idée doit continuer à être portée avec enthousiasme et avec beaucoup de force.

La France doit être dans l'initiative au moment de sa présidence. Le Président de la République s'y est engagé, et nous l'avons d'ailleurs soutenu lorsqu'il a proposé le traité simplifié. Le Gouvernement fixe aujourd'hui des grands objectifs pour les six mois à venir. Ce seront six mois très importants pour l'avenir de l'Europe.

On ne peut pas se contenter de dire aux Irlandais qu'ils ont eu raison ou qu'ils ont eu tort. Il s'agit aujourd'hui de rapprocher l'Europe des Européens, en progressant dans la voie de l'intégration, pour une Europe plus active, plus protectrice et qui ne soit pas simplement vécue comme un grand marché !

Il faut apporter des perspectives, des garanties, des protections aussi, il faut le dire, aux citoyens qui se sentent menacés, bousculés dans leur vie. Beaucoup d'entre eux ont le sentiment que l'Europe est devenue une contrainte plus qu'une chance.

Et nous, acteurs politiques, je vous le dis comme je le pense, nous avons une vraie responsabilité. Depuis des années, nous n'avons cessé de rejeter la faute sur l'Europe, en disant, parce que nous n'assumions pas nous-mêmes la responsabilité de la réforme, qu'elle était responsable de tous nos maux. Je voudrais redire ici, devant la représentation nationale, que pour nous, au Nouveau Centre, l'Europe reste une grande chance, notre unique chance, de peser sur l'ordre du monde.

Et puis, comment ne pas rappeler ici, alors que nous avons tant de souvenirs de combats passés, que nous avons eu la chance, grâce à la construction européenne, de vivre dans une Europe en paix ? Cela aussi, je tenais à le dire devant l'ensemble de nos compatriotes.

Comment ne pas s'interroger également – je le dis à la gauche – sur l'absence de projet européen, sur les critiques systématiques, sur le déplacement en Irlande des « nonistes » de la gauche française ? Je le dis, c'est irresponsable ! Parce qu'aujourd'hui, c'est à l'avenir qu'il faut préparer la France, plutôt que de pointer les dysfonctionnements éventuels.

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