Nous ne pouvons cautionner un tel cheminement, et nous ne voyons pas là une bonne stratégie pour une réelle défense européenne indépendante, en accord avec une politique étrangère pour laquelle il nous reste aussi beaucoup de chemin à parcourir.
Enfin, quatrième priorité, la réforme de la politique agricole commune est prévue pour 2013 mais, d'ores et déjà, le Gouvernement entend la faire évoluer, alors même que le contexte international montre l'importance stratégique et même vitale jouée par l'agriculture dans le monde.
À l'heure des choix, nous devrons défendre l'idée d'une agriculture indépendante, capable de nourrir les Européens mais aussi de contribuer à nourrir 9 milliards d'êtres humains dans un proche avenir, une agriculture soucieuse de la qualité de l'environnement, pour ne pas obérer l'avenir avec des OGM ou des produits phytosanitaires, qui risqueraient d'empoisonner notre environnement et nous-mêmes. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
J'ai passé beaucoup de temps à évoquer les priorités françaises, mais il me reste à vous dire l'essentiel, à savoir ce que nous souhaiterions pour l'Europe. Ce qui ne va pas, c'est d'abord l'absence de volonté d'inscrire une politique sociale ambitieuse à l'agenda européen.