Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, à la veille de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, qui doit donner à l'Union les impulsions nécessaires à son développement et en définir les orientations politiques générales, j'ai dix minutes pour exposer aujourd'hui notre vision de l'Europe. Le débat est en partie escamoté alors que la situation européenne exigerait que les attentes des citoyens soient considérées avec une plus grande attention.
Les résultats négatifs du référendum en Irlande, après le « non » des Néerlandais et des Français, montrent à l'évidence le divorce qui existe entre les peuples et la gouvernance européenne. C'est donc une Europe en question, appelée à procéder à une vaste remise en cause de ses méthodes et de ses politiques, dont la France va assurer la présidence pour six mois. Qui plus est, la France entame cette présidence en étant affaiblie par une situation financière critique et par des positions souvent mal préparées, comme l'exemple de l'Union pour la Méditerranée nous l'a démontré.
Nous, les socialistes, portons pour cette présidence des exigences qui ne figurent pas dans les priorités avancées par le Gouvernement.