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Intervention de François Fillon

Réunion du 18 juin 2008 à 15h00
Présidence française de l'union européenne — Déclaration du gouvernement et débat sur cette déclaration

François Fillon, Premier ministre :

Mesdames et messieurs les députés, tous les États membres partagent cette préoccupation mais, pour le moment, ils ont répondu sans concertation à cette urgence. Eh bien, l'Union européenne, si elle veut être mieux entendue par les peuples, doit prendre l'habitude, avant de répondre non aux questions qui sont posées, d'étudier les sujets en concertation avec l'ensemble des États pour dégager des solutions concrètes. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

La question de la TVA sur le pétrole constituera d'ailleurs une des priorités du débat qui aura lieu demain au Conseil européen.

Le défi énergétique impose aussi de mieux organiser la production d'énergie en Europe : il faut relancer les investissements de capacité de production et d'interconnexion ; il faut encourager les énergies renouvelables mais aussi toutes les énergies non carbonées, comme l'énergie nucléaire ; il faut s'organiser pour pouvoir répondre à une possible rupture d'approvisionnement dans un État membre ; enfin, il faut relancer une coopération constructive avec les principaux fournisseurs de l'Europe, au premier rang desquels se trouve la Russie.

Au défi énergétique s'ajoute désormais le défi alimentaire. L'Europe a déjà fortement réformé sa politique agricole pour en supprimer certaines conséquences néfastes sur les marchés tiers. Mais la politique agricole commune doit encore s'adapter, et cela dans un environnement qui a changé. Le monde peine à répondre à la demande de produits alimentaires. Des risques croissants pèsent sur l'environnement. Nos sociétés refusent à juste titre la désertification des territoires ruraux. Les agriculteurs – qui ne se résignent pas à vivre comme des assistés – souhaitent cependant une meilleure protection face aux aléas climatiques et sanitaires.

Tout cela, le bilan de santé de la politique agricole commune devra le prendre en compte. Il faudra dégager des principes pour guider la politique agricole commune du futur, sans pour autant toucher à son budget, programmé jusqu'en 2013.

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