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Intervention de François Sauvadet

Réunion du 22 septembre 2008 à 15h00
Débat et vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces armées en afghanistan

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

J'ai confiance dans la formation et le professionnalisme de nos armées et je leur redis ma confiance aujourd'hui parce que ces hommes et ces femmes sont formés utilement pour leurs missions.

Cela étant monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de la défense, nous entendons, depuis quelques jours, des témoignages, non pas sur la formation des hommes mais sur leurs équipements. Pourriez-vous nous donner des indications précises pour mettre un terme à cette désinformation que nous avons encore entendue très longuement ce matin sur les ondes ?

Par ailleurs, notre présence en Afghanistan ne revêt pas qu'une dimension militaire. Elle est un véritable défi que la communauté internationale se doit de relever dans un pays qui a basculé, dans les années 80, dans le chaos. Il s'agit de construire avec les Afghans, de solidifier sur les bases les plus démocratiques, un État moderne. Vous l'avez rappelé, monsieur le Premier ministre, il s'agit tout simplement de permettre aux Afghans de se prendre en mains pour construire leur propre destin. Nous sommes à leurs côtés.

Ce processus – M. le ministre des affaires étrangères l'a d'ailleurs dit devant les commissions compétentes – sera lent et complexe. À l'échelon national, comme dans chacune des provinces, il nous revient d'aider l'Afghanistan à se doter d'une administration fiable, à lutter contre la corruption qui menace tout l'édifice. C'est d'ailleurs parce qu'elles sont elles-mêmes conscientes de cette menace que les autorités afghanes ont adopté un dispositif réprimant plus durement la corruption et mettant tout en oeuvre pour que les déclarations soient suivies d'actes.

Pour autant, quel que soit le bilan que l'on puisse dresser aujourd'hui, et malgré la difficulté de la mission, sans doute l'une des plus complexes que la France ait eu à remplir depuis quelques années, nous devons rappeler que cette mission, dès son engagement, était justifiée par la nécessité de répondre aux terribles attaques, notamment celle du 11 septembre dont les images avaient horrifié le monde entier. Aucune nation ne pouvait laisser Al-Qaida bénéficier des moyens d'un État lui-même criminel, moyens que les terroristes auraient pu utiliser pour porter de nouvelles attaques contre nos populations civiles.

L'intervention était, chacun le sait, nécessaire. Elle le reste. La communauté internationale se devait de mettre hors d'état de nuire un régime entretenant un foyer de déstabilisation majeure à la frontière d'un Pakistan figurant parmi les États dotés de l'arme nucléaire et constituant à ce titre un risque majeur à l'échelle régionale.

Au-delà, ce régime avait également offert une base arrière aux terroristes dont l'histoire récente a malheureusement prouvé la capacité à frapper tout point de la planète, de New York à Bali en passant par Madrid, Londres et Casablanca. Il ne s'agit pas pour nous d'être simplement aux côtés des Américains, en Afghanistan, mais d'être aux côtés de la communauté internationale, de tous ceux qui veulent éviter qu'une base terroriste ne se reconstitue, avec les conséquences qu'elle pourrait avoir sur l'ensemble de la communauté internationale. La France doit assumer vis-à-vis de la communauté internationale ses responsabilités en qualité de membre permanent du conseil de sécurité. Elle figure parmi les premiers pays contributeurs.

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