Elle a renoncé à infléchir une stratégie qui échoue.
J'entends le Président de la République – et M. le Premier ministre vient de le confirmer par des chiffres – parler d'un effort supplémentaire, de l'envoi de nouveaux renforts matériels et humains. C'est oublier les avertissements de l'ancien chef d'état-major de la coalition, le général McNeill, des militaires russes bien placés pour connaître les pièges de l'Afghanistan ou encore de nos amis britanniques. Si l'on veut gagner la guerre en Afghanistan – et nous devons dire cette vérité à nos concitoyens – ce ne sont pas quelques centaines d'hommes de plus qu'il nous faut sur le terrain mais une armée dix fois plus importante : on parle de 200 000 hommes rompus aux techniques de contre guérilla, immergés dans la population civile, préparés à un combat long et meurtrier. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.)