Que vous soyez l'actrice de cet affaissement de la démocratie, madame la ministre, me laisse songeuse.
Je me suis aussi demandé ce que vous pouviez ressentir en acceptant de priver de moyens l'audiovisuel public, brutalement dans un premier temps, puis durablement ; en demandant à France Télévisions, dont les recettes publicitaires ont chuté comme celles de tous ses concurrents, de retrouver un équilibre financier en 2010, alors que l'État lui-même y a renoncé. Que ressent-on lorsque l'on prive l'audiovisuel public, et à travers lui l'audiovisuel dans son ensemble, de ses moyens de financer une création de qualité, de sa capacité d'émulation et d'innovation ? Quel effet cela vous fait-il à vous, femme de culture, qui avez réfléchi à ces questions, de mettre à bas cet édifice fragile mais vertueux et spécifique à notre pays ? Qu'espériez-vous des travaux de la Commission Copé ? D'ailleurs, où est donc ce dernier ?
Monsieur le président, dois-je poursuivre mon intervention en l'absence du président de la commission spéciale ?