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Intervention de Rama Yade

Réunion du 30 octobre 2007 à 15h00
Questions au gouvernement — Birmanie

Rama Yade, secrétaire d'état chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme :

Monsieur le député, depuis le début de la répression qui s'est engagée en Birmanie fin septembre, la situation est grave et les informations qui nous parviennent sont extrêmement préoccupantes. De l'aveu même des autorités, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, et nous sommes sans nouvelles de la plupart des principales personnalités de l'opposition. La communauté religieuse birmane a été, comme vous le savez, très durement touchée.

L'Union européenne s'est engagée fermement dans le renforcement des sanctions prises à l'égard de la Birmanie. Le Conseil des droits de l'homme a également pris une position forte et, pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une déclaration énumérant une série d'exigences à l'égard de la junte birmane. Je suis d'accord avec vous, monsieur le député, pour dire qu'il est essentiel d'entretenir la flamme et de refuser l'oubli et la normalisation, et c'est ce que nous faisons.

Bernard Kouchner est en ce moment même en Asie pour une tournée au cours de laquelle il se rendra à Singapour, en Thaïlande et en Chine, afin de convaincre les voisins de la Birmanie de renforcer leurs actions à l'égard de la junte. M. le ministre vient de rappeler à Bangkok qu'un retour au statu quo ante n'était pas acceptable.

Nous vous remercions, monsieur le député, de contribuer à l'entretien de cette flamme, ce que vous avez fait en allant vous exprimer à l'Assemblée générale des Nations unies afin de délivrer un message de solidarité à la population birmane et de rappeler à la junte nos attentes et ses responsabilités vis-à-vis du peuple birman. C'est aussi le but de la délégation parlementaire que je dois prochainement accompagner en Birmanie. La priorité absolue est désormais de soutenir M. Gambari, l'émissaire spécial des Nations unies, dans ses démarches auprès de la junte birmane. Malheureusement, il n'a encore rien obtenu sur les questions essentielles, telles que la libération des prisonniers politiques, l'accès de la Croix-Rouge aux prisonniers ou le lancement d'un authentique dialogue avec l'opposition. Le 22 novembre prochain, le sommet entre l'ASEAN et l'Union européenne nous permettra de faire le point et d'accentuer la pression sur les voisins asiatiques de la Birmanie afin de pousser la junte à libérer les prisonniers politiques. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

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