Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a mené une dizaine d'auditions sur RFO, contrairement à la commission Copé, qui ne s'en est jamais souciée. De même, la commission spéciale n'a jamais examiné la question de la suppression de la publicité sur RFO. Nous avons donc affaire à un procédé d'autant plus inacceptable que, d'après le président du groupe France Télévisions et le directeur général de RFO, l'État actionnaire s'était engagé à conserver la publicité sur RFO au moins dans l'immédiat, notamment en raison des 65 salariés affectés à la publicité, celle-ci représentant de plus 18,6 millions d'euros de recettes, qui vont devoir être compensés par l'État.
Comme le rappelait Victorin Lurel, les antennes de RFO vont être abandonnées à leur sort et devenir entièrement dépendantes du parrainage des collectivités locales. Quant aux groupes de presse privés, souvent en situation de monopole, ils vont bénéficier de l'exclusivité du marché publicitaire dans ces régions.
C'est pour toute ces raisons que nous nous opposons avec la plus grande fermeté à cet amendement.