Je veux insister sur l'inanité économique des mesures qui vont être mises en oeuvre si l'alinéa 12 de l'article 18 est voté sans modification.
Nous lisons aujourd'hui dans la presse que l'équipementier automobile Faurecia, filiale de PSA Peugeot Citroën, va supprimer 1 215 emplois en France. Dans ce qui nous a été présenté la semaine dernière comme un plan de relance, on nous annonçait des mesures destinées à soutenir la branche automobile, un secteur économique important, notamment pour le nombre de personnes employées. Au moment même où vous annoncez des primes à la casse, où des mesures de chômage technique sont déjà mises en oeuvre et où des plans sociaux massifs sont annoncés par les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants, par pur caprice présidentiel, vous vous apprêtez à supprimer la possibilité pour les marques automobiles de faire de la publicité sur les chaînes publiques.
Une telle mesure est complètement injustifiable ! Non seulement vous allez priver de visibilité publicitaire un secteur d'activité qui a plus que jamais besoin d'être soutenu, mais vous allez du même coup priver l'audiovisuel public des ressources correspondantes. Or nous savons bien que ce manque à gagner ne pourra jamais être compensé et que l'espace libéré par la suppression de la publicité ne bénéficiera d'aucun financement de nature à permettre le développement de nouveaux programmes. Du point de vue économique, tout cela est totalement irrationnel !
Que le Président de la République ait eu, le 8 janvier dernier, l'idée saugrenue d'imposer brutalement la suppression de la publicité sur l'audiovisuel public, on peut le comprendre,…