Le plus inquiétant, c'est que la répartition se fait au détriment de France Télévisions, qui subit déjà une très forte baisse de ses budgets publicitaires, suite à l'annonce de la suppression, en janvier 2009, de la publicité après vingt heures sur les chaînes publiques.
Force est de constater que, pour les chaînes privées, la TNT et l'Internet, la croissance du marché publicitaire est réelle et ce, malgré la crise économique. On peut imaginer ce qu'il en sera après la crise… Par contre, avant même le décret présidentiel annoncé, les ressources de France Télévisions ont chuté. L'annonce faite à la hâte par le Président de la République en janvier dernier a été une annonce économique irresponsable, dont les effets se sont fait sentir presque immédiatement. Ce n'est pas de bonne politique, de bonne gestion ni de bonne gouvernance que de lancer des annonces si brutales, avec des conséquences concrètes pour le financement d'un service public aussi important que celui de la radio et de la télévision.
Je ne peux que rejoindre les propos de Dionis du Séjour : une telle réforme se prépare à l'avance. C'est aussi ce que disait Édouard Balladur, qu'on ne peut soupçonner d'être un révolutionnaire ! On s'y prend à l'avance, on se laisse le temps et, comme le disait Dionis du Séjour, 2011 aurait été une bonne échéance. Maintenir les recettes publicitaires de France 2 au moins jusqu'en 2011 aurait été le minimum minimorum !
Non, il n'y a pas de crise de l'approvisionnement publicitaire sur les chaînes privées. En revanche, et je tiens à le dire dans cet hémicycle, car ce n'est pas étranger à nos débats, c'est la presse écrite qui subit un lourd recul des investissements publicitaires, avec une baisse de 3,6 % en 2008 et de 4,4 % au cours de ces trois derniers mois. C'est la presse écrite qui est touchée par le recul de la publicité, et certainement pas TF1, M6 et les grands groupes amis du Président de la République.