Je suis heureuse de l'acquiescement de M. Bur.
Il y a aussi une tendance à aller systématiquement vers l'innovation thérapeutique, notamment en médecine ambulatoire. On peut légitimement penser que l'influence des laboratoires pharmaceutiques est réelle, de par les visites médicales au cabinet des médecins.
Je vais vous donner un autre chiffre : les industries de recherche, aujourd'hui en France, investissent 23 % dans la promotion de leurs molécules et 17 % pour la recherche, dont 1,5 % seulement dans la recherche fondamentale. Ces chiffres sont inversés par rapport à ce qu'on pourrait attendre et qui permettrait un haut niveau de recherche.
L'industrie investit donc essentiellement dans la promotion des produits : cela consiste en particulier à approcher des médecins qui, ensuite, en feront à leur tour la promotion dans des émissions télévisées, dans des forums, dans des colloques, dans des petits-déjeuners, dans des déjeuners, dans des week-ends ; par leur notoriété, ces médecins apportent un crédit à une nouvelle molécule.
Monsieur le rapporteur, vous ne me ferez pas croire que l'industrie du médicament va envoyer un professionnel de santé parler de la molécule du laboratoire concurrent.
Cet amendement présenté par Mme Fraysse et défendu par M. Dolez nous paraît très important : il ne créerait pas de confusion, mais instaurerait plutôt de la clarté !
(L'amendement n° 1376 n'est pas adopté.)