Cet amendement, qui nous est très régulièrement présenté par certains d'entre nous, pose un véritable problème de fond. Aussi, je souhaiterais que l'on comprenne bien, une fois pour toutes, quel est l'enjeu des foires, salons et congrès.
J'ai rédigé, sous l'autorité rayonnante du président Ollier (Sourires), un rapport, adopté à l'unanimité, dans lequel je chiffrais les retombées économiques des foires, salons et congrès à plus de sept milliards d'euros. Ce n'est pas parce qu'une fois, un exposant a abusé de façon scandaleuse de la naïveté d'une personne qu'il faut remettre en cause cette formule exemplaire au service des consommateurs. Car les foires et salons offrent à ces derniers une occasion unique de faire un choix, dans un monde de plus en plus complexe, entre les offres, les services et les entrepreneurs présents.
Contrairement au démarchage à domicile, le consommateur se rend spontanément dans un salon ou une foire. Si vous soumettez les exposants à la loi Scrivener, vous remettrez en cause l'ensemble du modèle économique de ce type de commerce. Je ne dis pas, monsieur Gaubert, qu'il faille laisser faire n'importe quoi – au reste, la Fédération française des foires, salons et congrès veille au grain –, mais de là à remettre en cause ces lieux de commerce…