…pour qui ils traduisaient la méfiance des élus communistes vis-à-vis des acteurs sociaux.
L'évolution du climat social me donne aujourd'hui raison. La crédibilité du Gouvernement quand il vante les vertus de sa méthode pour renouveler le dialogue social nécessaire aux réformes est désormais entamée. La réalité, aux antipodes de votre discours, vous a vite rattrapé. L'appétit idéologique de la droite en matière de 35 heures a eu raison de la position commune sur la représentativité. Contrairement aux engagements du Gouvernement, madame la secrétaire d'État, vous allez bien au-delà de la transcription législative de l'accord sur la représentativité syndicale, ajoutant unilatéralement et autoritairement à ce texte un volet consacré au temps de travail, lequel modifie substantiellement plus de soixante articles du code du travail.
Déboussolés, inquiets – et ils ont des raisons de l'être –, tous les partenaires sociaux doutent désormais de vos assurances quant à la place du dialogue social. La CFDT exprime le sentiment d' « avoir été trompée » ; la CGT dénonce quant à elle la « méthode malhonnête du Gouvernement ». Les propos les plus durs sont peut-être ceux de Laurence Parisot elle-même, qui vous accuse de « prendre des décisions politiques qui cassent ce nouvel élan très sain pour la pacification et la construction sociale en France. »